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Philip K. ou la fille aux cheveux noirs

Julien Villa

I.S.B.N 979-10-94086-15-5
parution 26 juin 2020
Publié avec l'aide du CNL
152 pages
photos de couvertures Baptiste Muzard
10 €



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Nous sommes à Berkeley, dans la baie de San Francisco, berceau de la jeunesse contestataire, le 7 novembre 1972, le jour des élections présidentielles américaines. Richard Nixon brigue un second mandat.
Philip K. a quarante-quatre ans. C'est un auteur de science-fiction : jusqu'ici un genre de littérature mineure pour adolescents attardés. Philip K. vit dans cette ville, depuis l'âge de cinq ans. Éternel étudiant, il a connu dans sa jeunesse la chasse aux sorcières communistes et le maccarthysme. La guerre froide : le Vietnam, Cuba, les mouvements révolutionnaires aux Etats-Unis, l'affaire du Watergate, tout concourt à développer sa paranoïa. À moins que celle-ci ne soit due aux amphétamines légales qu'il prend depuis tant d'années pour soutenir son rythme effréné d'écriture : les éditeurs de science-fiction payent au rabais et à la ligne.
Voici plus de vingt ans que Philip K. passe ses nuits à écrire des romans dystopiques où il est toujours question de réalités cachées, de manipulations psychiques à grande échelle, de jumeaux séparés, évoluant dans deux univers parallèles (la mort de sa soeur jumelle, Jane, peu après leur naissance, l'a traumatisé, et on trouve un peu partout dans ses livres cette même fille aux cheveux noirs).
Les jeunes amis de Philip K. voient ses romans comme des paraboles anticapitalistes. On le surnomme dans Berkeley : le roi des freaks. Philip K., contre son gré et par une suite de malentendus, devient donc un symbole de la contestation américaine, une cible pour l'Amérique réactionnaire qui en cercle la jeunesse de Berkeley et San Francisco.
Un an plus tôt, en novembre 1971, l'appartement de Philip K. a été cambriolé. Seul le manuscrit de son dernier livre, « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? », a été dérobé. Celui-ci tente depuis de réécrire ce roman, mais n'y parvient pas. Sa mémoire s'effrite. Il oublie peu à peu toutes ses oeuvres et des événements étranges se succèdent. Ce roman volé raconte l'histoire d'un monde où les hommes chassent des androïdes qui leur ressemblent comme deux gouttes d'eau. Mais Philip K. ne parvient pas à se souvenir de la fin : qu'advient-il de la fille au cheveux noirs, Rachel Rosen, la nièce du fabricant d'androïdes ? Pourquoi a-t-on cambriolé Philip K. ? Qui tire les ficelles ? Qui le manipule ? Pourquoi ce manuscrit est-il la seule chose que les malfaiteurs aient dérobée ? Philip K. a-t-il découvert malgré lui le plan machiavélique de Richard Nixon : remplacer tous les humains de Californie par des androïdes ? Philip K. est bien décidé à finir ce roman, et à élucider le mystère dans lequel gît son existence. Tout semble indiquer que l'avenir du monde en dépend. A-t-il écrit ses œuvres, ou ses œuvres l'ont-elles écrit ?





Revue de presse :

Julien K. Villa et son double / Mediapart / Jean-Pierre Thibaudat / 18 septembre 2020
Philip K. ou la fille aux cheveux noirs / Théâtre du blog / Mireille Davidovici / 19 septembre 2020
P
hilip K. évocation étourdissante d'un maître de la science fiction / 28 septembre 2020
L
a chronique théâtrale de Jean-Pierre Léonardini / L'humanité / 28 septembre 2020