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En Addicto

Thomas Quillardet

I.S.B.N 979-10-94086-89-6
parution 21 mars 2024
64 pages
photographie de couverture Mélina Vernant
10 €



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À l’origine de cette pièce, où Thomas Quillardet est à la fois auteur, metteur en scène et comédien, il y a l’expérience d’une immersion dans le service addictologie d’un hôpital. Une résidence de six mois, proposée par le Festival d’Automne, dans le cadre de son partenariat avec l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris et de l’alliance Culture-Santé, qui fut non seulement un moment fort de rencontre mais aussi une façon de se reconnecter aux outils du théâtre, dans leur expression la plus simple. Pour des patientes et patients que l’estime de soi a désertés, se déplacer, affirmer sa présence, porter son regard, sont autant d’exercices de remise en confiance. C’est avec cette même simplicité, sans artifice de mise en scène, que Thomas Quillardet se présente pour raconter son expérience. Quelle parole circule quand se rencontrent des personnes en tentative de sevrage, des soignantes, des soignants débordés et un metteur en scène ? En une polyphonie de voix, portée par un important travail sur le rythme, En Addicto déploie récits et histoires, moments de joie ou de vide. C’est aussi un regard documentaire sur l’hôpital, l’addiction et le soin, traversé par une question vertigineuse : comment apaise-t-on sa douleur ?

Pièce écrite pour 1 comédien






Revue de presse :

TTT « Un monologue saisissant. Avec une chaise pour tout accessoire, Thomas Quillardet fait se questionner une trentaine de patients et de soignants. Trente voix dans la sienne. En évitant l’aspect documentaire, platement réaliste, son monologue devient une polyphonie où les singularités des intervenants se marquent juste par le rythme. Travail musical où la seule générosité d’une interprétation sans effet rend vivante la douleur du sevrage, et bientôt nos douleurs tout court. En Quillardet résonnent des timbres qu’on n’écoute pas, qu’on n’entend plus. Et les urgences d’un hôpital public lui aussi en souffrance. C’est merveille et tragédie, soudain, de les entendre.» Fabienne Pascaud TELERAMA

« Il est seul. Mais il est plusieurs. Il passe, avec une souplesse de virtuose, des paroles des différents « personnages » qu’il évoque, hommes, femmes, patients, personnel médical … Leurs récits, leurs aveux, leurs refus parfois d’accepter la réalité de leur dépendance, sont cocasses parfois, bouleversants, souvent. Ce qui était sans doute le plus difficile était de donner forme à cet ensemble. Et en respectant le secret médical. Thomas Quillardet a composé, recomposé, transformé. Mais en conservant la vérité des êtres, dans leurs francs désarrois, dans leurs esquives. L’interprète parvient à nous émouvoir, à nous faire rire, à nous serrer le cœur, sans bouger de sa chaise – quasiment. Et sans cesser de s’adresser directement aux spectateurs, saisis. C’est un remarquable travail. Du théâtre très particulier qui prend son sens profond, sans démonstration. Par le seul talent d’un artiste empathique, intelligent, sensible. » Armelle Héliot MARIANNE

« Un spectacle solo mais peuplé de plusieurs voix dont il est impossible de décrocherLa grande réussite de Thomas Quillardet, sa présence captivante et démultipliée, tient à la manière dont il convoque tout un petit monde, montre les liens et les sentiments, fait parler soignants et patients, sans jamais se substituer à eux. Autrement dit, il n’a pas besoin de recourir au mime, ou de créer des personnages fictifs et factices pour faire entendre une foule de voix, rendre tangible un espace et l’essence d’une maladie, «pathologie de l’abandon» expose une psychiatre. Il y a une vulnérabilité dans cette manière de se présenter seul sur un plateau. Mais surtout un art d’équilibriste dans cette manière d’opérer par glissements successifs, sans jamais surligner l’identité toujours provisoire du narrateur. » Anne Diatkine LIBERATION

« En prenant la précarité comme une forme, et pas comme un sujet, Thomas Quillardet parvient à montrer juste dans la voix,  dans quelque chose qui ressemble dans le fond à de la musique, la violence sociale, la diversité des parcours, et surtout, la dynamique qui intéresse véritablement tout documentaire : le rapport compliqué, épuisant, entre l’institution et l’individu. Thomas Quillardet, en transformant un travail d’observation en une sorte de fugue musicale, hyper artificielle, paradoxalement fait advenir tout seul sur le plateau nu des images multiples et vraies. » Lucile Commeaux . LE REGARD CULTUREL . FRANCE CULTURE

« Dans un monologue simple, dense et très touchant, Thomas Quillardet fait bruisser un service d’addictologie des paroles des patients et des soignants qui le traversent. Passionnant.» Eric Demey LA TERRASSE

« Entre lutte sans répit et phrases du quotidien, confessions touchantes et comique involontaire, Thomas Quillardet fait avant tout preuve de tact, de respect et d’une grande pudeur. Intellectuellement salvateur, ce parti-pris sensible accouche d’un objet théâtral hors des sentiers battus, où le metteur en scène-comédien, qui n’était pas remonté sur un plateau depuis plus de vingt ans, se détache de toute tentative d’incarnation.» Vincent Bouquet . SCENEWEB

«  Né d’une observation documentaire, nourri par le sensible, le monologue qu’il porte sur le plateau est un flux de paroles puisées dans le vivant. Elles se croisent et se percutent dans un rythme serré au plus près. » Joëlle Gayot . LE MONDE