À l’heure d’une prise de conscience collective violente mais nécessaire à propos du comportement d’une moitié de l’humanité contre l’autre, relire La Duchesse d’Amalfi se révèle bien à propos. La Duchesse, rôle principal d’une pièce qui porte son nom, est un per- sonnage d’une grande liberté. Malgré le cadre misogyne du théâtre élisabéthain qui excluait les femmes des plateaux pour des questions de bienséance, le propos féministe de cette pièce est stupéfiant. Do- minée par ses frères, manipulée par sa famille, contrainte à subir les choix des hommes qui l’entourent, torturée et assassinée pour avoir voulu vivre un amour interdit : la Duchesse d’Amalfi résiste et, en opposition à ce système patriarcal, fait le choix du défi, le choix de l’amour libre, le choix de la liberté malgré le danger. Ainsi, La Duchesse d’Amalfi contient son lot de révolutions qu’il faut savoir embrasser pour leur modernité mais, aussi, pour leur actualité : lutte des classes, libération de la femme vis-à-vis du pouvoir masculin et critique acerbe de l’Église catholique en tant qu’organe politique, inégalitaire et oppressif.
création du 23 au 25 janvier 2019 -
Le Cratère, scène nationale d'Alès12 et 13 février -
Théâtre de l'Archipel, scène nationale de Perpignan19 au 22 février -
MAC de Créteil26 et 27 février -
La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc7 au 9 mars -
Jeu de Paume Aix-en-Provence / Les Théâtres Marseille3 avril -
Théâtre + Cinéma, scène nationale Grand Narbonne17 et 18 avril -
Théâtre de Nîmes