Ce texte écrit pour une forme nomade et immersive pour une interprète, un vélo et un public sous casques nous plonge dans une épopée urbaine où les héros se perdent et les héroïnes se réinventent. Un texte issu d’enquêtes sur la place des femmes dans l’espace public, auprès d’associations et de témoins de tout âge. Jana Klein et Stéphane Schoukroun au sein de la compagnie S’Vrai mennent régulièrement des ateliers d’écriture scénaristique et de jeu avec des adolescent.e.s en banlieue parisienne. Ils y ont constaté le degré d’attachement à une narration centrée autour d’une figure masculine et la réticence d’identification avec des héroïnes, notamment au cinéma et dans les séries télé. L’écriture de L la nuit part de ce constat pour creuser le rapport que les femmes de tout âge et horizon entretiennent avec la possibilité de prendre le centre du récit et de l’espace.